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24 septembre 2012 à 19 h 45 min #1369AnonymeInactif
Le zéro et l’infini
Je reprends le titre du roman d’Arthur Koestler pour évoquer la situation actuelle du Stade Montois, obsédé par ce zéro pointé et pour qui ce Top 14 impitoyable ressemble déjà, après un petit quart de l’épreuve, à un séjour d’un an dans le goulag. L’après-match contre le S.U.A a pris l’allure d’un enterrement où même un ancien montois, passé de l’autre coté, en avait des sanglots dans la voix.
Comment en est-on arrivé là ? D’abord par la froide logique d’un rapport de forces par trop défavorable ; ensuite par un manque initial d’adaptation à la violence des impacts entrainant des blessures en série ; aussi par une indiscipline sanctionnée par un corps arbitral pour qui, comme souvent, le « petit » club, est toujours plus observé que son adversaire ; enfin par un recrutement, à moindre frais compte-tenu de nos moyens, à moitié réussi ; par certains choix surprenants comme celui d’exiler notre meilleur centre à l’aile, à ces ailes où les ballons, faute de passeur, n’arrivent point.
Voici donc les joueurs découragés, les supporters désabusés, le staff résigné, le président courroucé. Devant, en sus, endurer les moqueries des médias qui ont trouvé leur cancre, ce « Petit chose » égaré indûment dans la cour des grands. Nous voilà obligés de subir de la commisération ou pire, de la condescendance.
Comment sortiront-ils de cette spirale inquiétante ? Soit par le bas, c’est-à-dire par un désastre sportif, une débandade comme en Isère et un éclatement d’un groupe lézardé par la répétition des échecs. Soit par le haut, c’est-à-dire, en jouant avec cœur jusqu’au bout comme ils le firent contre Clermont, et en pratiquant un jeu plaisant comme à « Ernest Wallon ».
Suivant le comportement du groupe dans l’avenir, le club sortira de cette incursion dans un monde où son budget ridicule lui interdit de rivaliser, soit meurtri et humilié, soit digne dans ces combats par trop inégaux. Souhaitons qu’il s’inspire donc de cet extrait de la flamboyante tirade de Cyrano de Bergerac :
« Que dites vous ?…C’est inutile ?…Je le sais !
« Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non, non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »Et voici cet autre à l’adresse de tous les suffisants et, plus particulièrement pour un affairiste aussi inélégant comme manager qu’il l’était comme joueur :
« Sois satisfait des fleurs, des fruits et même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut peut-être mais tout seul ! »24 septembre 2012 à 20 h 15 min #25816AnonymeInvitéMon cher Bourdon, tes lignes sont si bien ciselées que pas un quidam ne s’est autorisé à les commenter…
Elles sont pourtant en ligne depuis 30 bonnes minutes.
Et bien moi, trop fier d’être ici le premier je m’y risque :
C’est beau, beau et … en corbeau pour les pisse froid, en jaune et noir pour les vaillants, allons au stade montrer à ce top 14 ce qu’est une équipe de rugby.24 septembre 2012 à 22 h 51 min #25821pepeParticipantCombien de pseudo-journalistes prétentieux pourraient s’inspirer d’une telle plume ! Chapeau bas M. Bourdon 🙂
25 septembre 2012 à 9 h 39 min #25827keith mounParticipantPas un mot à rajouter à la prose remarquable de Bourdon. A propos du zéro et de l’infini, je cite deux pensées de Pierre Dac:
Celui qui dans la vie est parti de zéro pour n’arriver à rien dans l’existence, n’a de merci à dire à personne.
Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n’arrive jamais.
On reconnaît le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère. Pierre Desproges.
25 septembre 2012 à 10 h 38 min #25828pascal64ParticipantBravo Bourdon, que tout cela est bien dit. Il faut espèrer que les joueurs seont bien accompagnés et les supporters de vrais supporters .Vive le Stade Montois, mais il faut préserver toutes les valeurs qui ont fait de ce club ce qu’il est, un exemple de beau jeu.
25 septembre 2012 à 10 h 40 min #25829madoffParticipanttout simplement : merci Bourdon
25 septembre 2012 à 12 h 30 min #25832alinfilouParticipantBravo mon cher, joli tintement du grand Bourdon !!! 😉 😀
«Au Fidji, on mange les gens» Timoci Matanavou
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