Une élégante sortie (CR Stade Montois-Aviron Bayonnais)

Une élégante sortie

L’ambiance

Le soleil, une douce température la foule, la musique et des supporters des deux camps, ce match avait des airs de phases finales, le stress en moins. Le public montois soutint son équipe durant tout le match.

Les équipes

Aviron Bayonnais :

Speeding
Gerber
Rokococo
Ahotaeiloa (Lacroix)
O’Connor
Potgeiter (Mazars)
Philips (Rouet)
Haare(Baget)
Puricelli
Berbad(Boutaty)
Chilsolm
Senekal
Tialata(Boyoud)
Roumieu
Iguiniz(Lafond)

Stade Montois:

Durquet
Jagr (Ryder)
Lucu
Baleinadogo
Cabannes
Vignau-Tuquet (Duvallet)
Arrayet (Pic)
Ricaud
Brethous (Bost)
Tastet
Liebenberg (Botha)
Lewarawu
Ormaéchéa (Giudicelli)
Grobler(Blanchard)
Menini(Fiorini)

Les points

Pour l’Aviron Bayonnais : 4 pénalités (7éme, 26éme, 41éme, 64éme) 2 transformations : 18éme, 58éme) de Potgeister. 4 essais de Roumieu (14éme) ; Speeding (26éme) ; Baget (60éme) ; Rokococo(69éme).

Pour le Stade Montois : 3 pénalités (5éme ; 26éme ; 49éme 1transformation 29éme (Vignau-Tuquet). 2 transformations (60éme ; 77éme) Duvallet ; 3 essais Tastet (29éme) ; Ricaud (60éme) Durquet (77éme).

Evolution du score : 3-0 ; 3-3 ; 3-8 ; 3-15 ; 6-15 ; 13-15 ; M-T ; 13-18-16-18 ; 19-18 ; 19-25 ; 26-25 ; 26-28 ; 26-31 ; 26-36 ; 33-36.

Le match

Bien sûr, il fut débridé, un peu fou parfois, sans toutefois verser dans la caricature « gigot-haricot » qu’on aurait pu craindre. Il y eut de l’engagement, des plaquages parfois sévères. Chaque équipe voulait gagner et l’Aviron, à l’abord du dernier quart d’heure, prit les points au pied alors qu’en début de seconde mi-temps, il avait tapé en touche des pénalités dans les possibilités tout à fait dans les cordes d’un Potgieter qui n’essuya qu’un seul échec.

Les visiteurs, plus armés, auraient pu perdre devant des montois entreprenants qui, comme presque toujours cette saison, manquèrent d’un soupçon de maîtrise et de lucidité pour concrétiser une vaillance remarquable. Comme les montois, ils laissèrent en route deux ou trois essais tout faits mais bâtirent leur succès sur des ballons de récupération vivement exploités.

Les bayonnais étaient plus puissants devant comme derrière. Cette supériorité se constata surtout par les impacts dans le jeu car, si la touche se partagea également, en revanche les piliers bayonnais ne furent guère à la fête en mêlée

Derrière, les centres firent dans le rentre-dedans pour l’un(Ahotaeiloa), dans l’évitement pour l’autre (Rokococo). Le danger venait surtout des longues remontées de balles de l’arrière Speeding et des crochets de l’ailier O’Connor.

Coté montois, première ligne impeccable en mêlée et disponible dans le jeu. Seconde ligne active, troisième ligne (du cru !) complémentaire, au grand abattage, avec un Ricaud à l’enthousiasme de junior qui percuta à l’envie, faisant rugir de plaisir la grande tribune.

Succédant à Beñat à la mêlée, Pic montra du métier ; jolis adieux plein d’émotion pour Antoine, aux fines courses ondoyantes devant la défense bleue et blanc. Paire de centres inédite où Lucu confirme qu’il est intéressant partout ; Baleinadogo tel qu’en lui-même alternant le bon et les gourmandises, un Jagr aussi jeune que Juju Cabannes et, à l’arrière Durquet, pas au niveau pour la Fed 1 pour certains connaisseurs, se montra sûr, relanceur, étant à l’origine d’un essai et en marquant un autre.

L’arbitrage

Monsieur CARDONA ? Prestation bien floue, il sembla dépassé par le rythme du match, laissant par pertes et profits plusieurs fautes évidentes. Reconnaissons que ses acolytes ne l’ont guère aidé. Notamment le sémaphore à la triste figure sévissant en première mi-temps devant la grande tribune. Détachons de l’ensemble de son œuvre une action après vingt minutes de jeu : un ballon sort en touche, il indique d’abord touche aux bayonnais, puis se ravise pour l’attribuer aux montois. Après dialogue après l’arbitre de champ, la touche se transforma en mêlée montoise…

Le fait du match

Je choisirai l’essai montois à la demi-heure de jeu. Durquet reprend un ballon de volée dans ses quarante mètres, évite deux défenseurs et, aux trente-cinq mètres adverses, sert Ricaud qui fonce vers les poteaux bayonnais, est bloqué sous ceux-ci. Ballon extrait du regroupement et l’action rebondit sur la droite où Tastet marque en moyenne position. Le rugby comme on l’aime.

Le top

La prestation survitaminée des Cumbancheros derrière la tribune centrale durant la mi-temps.

Le flop

L’impréparation désolante de l’organisation montoise nous privant à l’issue du match d’un hommage aux joueurs quittant le club d’une part et à l’ensemble de l’équipe d’autre part. Un final en eau de boudin qui dénote un amateurisme qui fruste les supporters.

La conclusion

Pas de tristesse pour ce clap de fin. Plutôt un souffle de fraîcheur par rapport à ce Top 14 si frelaté par certains cotés. Si nous y avons perdu notre place, on peut au moins espérer ne pas y avoir laissé notre âme. Nous allons revenir à l’étage auquel nos moyens nous condamnent. Eprouvés mais sans amertume. Nous avons vécu une saison sportive certes au dessus de nos moyens mais en toute honnêteté. Nous quittons cette élite avec dignité et élégance.

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