SM – USC dans Midol

Et dans la presse Audoise…

Carcassonne perd du terrain

Que c’est long une saison de Pro D2 ! Il n’y a qu’à s’intéresser au cas carcassonnais pour mieux s’en rendre compte. En l’espace des 24 premières journées, les hommes de Christian Labit ont déjà eu le temps de réaliser un départ canon, de s’effondrer ensuite pour mieux se relancer lors du derby. Résultat, à l’entrée de la dernière ligne droite (à 6 journées de la fin), la qualification était toujours d’actualité pour les Canaris.
Mais le plus dur restait encore à faire : écarter le concurrent direct. Qui plus est dans son antre. Le rendez-vous était donc fixé
à Guy-Boniface face à un Stade Montois qui fait l’unanimité chez les observateurs. Dont on dit qu’il pratique le plus beau jeu de Pro D2. Bref, un véritable quart de finale avant la lettre… que les Carcassonnais prenaient complètement à l’envers.

Monsieur Koffi

Incapables d’imposer le combat des avants, des Audois maintes fois pénalisés en mêlées laissaient les munitions aux Landais. Une aubaine pour Timoci Matanavou. Le meilleur marqueur d’essais de Pro D2, future recrue toulousaine, plaçait une première accélération synonyme de pénalité que Vignau-Tuquet concrétisait (3e). Démoniaque sur le flanc gauche, l’ailier reprenait de volée une passe au pied de « VT ». Solana se trouait et Mazzonetto profitait de l’offrande (7e). Dur, très dur à encaisser pour des Carcassonnais qui venaient de se voir refuser un essai signé Lazzarotto après un léger en-avant (4e). Et qui devaient se contenter d’une maigre pénalité de Garcia (10e).
Mais pas le temps de se lamenter, Matanavou récidivait. Le supersonique décalait Cabannes, plaqué sans ballon par Morel, envoyé aussi sec au placard (18e). Rageant ! D’autant que les « jaune et noir » n’ont jamais souffert de leur infériorité numérique. Joël Koffi, encore énorme hier après-midi, servait N’Gog lancé comme un obus qui enchaînait sur un cad-deb mais sa remise en bout de course n’était pas maîtrisée par Delboulbès, pourtant promis à l’essai (20e). Et puis, Garcia heurtait le poteau, pendant que Vignau-Tuquet se régalait de martyriser le planchot (33e, 39e). 14-3 à la pause : « Carca » payait ses erreurs au prix fort.
Au retour des vestiaires, pourtant, la tendance semblait s’inverser. Les ballons étaient enfin carcassonnais, Garcia réduisait le score (44e)…
Mais Matanavou ressortait de sa boîte. Un rush de 30 mètres et un service lobé pour Tastet obligeant Koffi à un retour inespéré pour sauver la patrie (49e). Pas rassasiée, la fusée fidjienne en remettait une couche.
A la relance d’un long coup de pied, il mystifiait trois adversaires mais ne trouvait personne pour reprendre sa passe direction terre promise (53e). Et comme si ça ne suffisait pas, Benoît Lazzarotto se blessait alors qu’il mettait sous pression Mazzonetto fond de court (60e).
Bref, si Labbi trouvait enfin la faille (74e) suite à l’un des rares mouvements collectifs de la part de ses avants, cela ne faisait que raviver les regrets dans les rangs « jaune et noir ». Qui se consolaient comme ils pouvaient. Avec un point de bonus défensif, et un essai refusé à Matanavou à quelques secondes de la sirène. (l’Indépendant).

Carcassonne accroche le bonus

Carcassonne pourra nourrir des regrets. Tout comme au soir de son nul, le week-end dernier, à Dax. Regrets de n’avoir pas pu, ou plutôt su, accrocher cette victoire qu’ils étaient venus chercher dans les Landes. Il faut dire que si les Montois ne l’y ont pas aidé (ce qui est normal), l’arbitrage tatillon de M. Pomarède non plus car jamais auparavant, le pack audois n’avait été autant sanctionné en mêlées fermées.

Et ce qui faisait jusqu’à présent la force des Carcassonnais à fait celle des Montois qui, en première période, prenaient le large au tableau d’affichage notamment grâce à trois pénalités et un essai sur un cafouillage de l’arrière audois Robin Solana.

Deux essais vendangés

Les Carcassonnais, qui inscriront un essai en seconde période par leur centre Labbi, pourront aussi se repasser en boucle ces deux essais vendangés, toujours en première période.

Le premier sur un en avant de Delboulbès à la conclusion d’une percée de N’Gog trop court, le second refusé par l’arbitre, à Delboulbès, sur un ballon porté du pack carcassonnais qui franchit pourtant la ligne d’en-but…

Sans compter les deux pénalités laissées en route qui font qu’au final Carcassonne doit se contenter d’un bonus défensif elle qui espérait la victoire. Pour autant, rien n’est terminé. Carcassonne, de par son calendrier est toujours en course pour la qualification qui passe désormais par un résultat à la maison face à Pau dans deux semaines. (La Dépêche)