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- Ce sujet contient 5 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par benquet, le il y a 7 années et 6 mois. This post has been viewed 515 times
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21 mai 2017 à 13 h 09 min #3887PifouParticipant
ATTENTION: LES PROPOS QUI VONT SUIVRE PEUVENT HEURTER CERTAINES SENSIBILITES ET NE SONT PAS ISSUES D’UN « TROLL », ILS SONT DESTINES A PROMOUVOIR LA DISCUSSION CONSTRUCTIVE POUR CEUX DONT LA NOTION D’ECOUTE EST TOUJOURS ACTIVEE!
ChapitreV : « Ici, Ici, Ici … c’est pas là bas! »
Si j’avais eu le nez creux, non pas suite à un maul relevé, j’aurais déposé un brevet de type copyright sur cette phrase entraînante qui symbolise maintenant la suprématie d’une équipe locale. Je serai à ce jour sur un yacht au large des Bahamas ou sur le lac de Parentis, en train de siroter des cocktails savants en compagnie de pulpeuses et accortes compagnes. Bon cela ne s’est pas fait et donc point de yacht…..
Cela étant, le thème de ce jour est l’animation ou plutôt que faire pour qu’il y ait de l’animation au sein d’une enceinte sportive?
Avant toute chose il faut prendre de la hauteur et considérer ou qualifier le public de manière discriminante, on trouve donc (tous sports confondus):
– Le Supporter: c’est un connaisseur du sport, généralement un ancien ayant pratiqué. Il vient à la fois par amour du sport et de son équipe, il sait trouver les mots dans la défaite et la buvette dans la victoire. C’est à mon sens la composition de 98% …. du forum 😉
– Le Spectateur: c’est un invité, parfois du supporter, parfois du sponsor. Généralement il n’a que des notions globales des règles du jeu, mais il se lève quand tout le monde le fait, applaudit de même et hue pour se défouler. Il vient au Stade parce que c’est une sortie comme un autre, mais c’est mieux quand il fait beau et qu’il ne pleut pas, en pareil cas, il peut même aller jusqu’à revêtir les couleurs du club.
– Le Hooligan: c’est le reste du troupeau, heureusement peu nombreux, mais suffisamment perturbateurs pour engendrer des « effets de meute ». Pour lui l’arbitre est un salaud, les adversaires des cibles potentielles et son équipe -quand elle gagne- sa seule capacité de satisfaction. C’est lui qui se bat avec les autres composantes du public ou entre eux pour les moins malins, qui attend les arbitres à la sortie des vestiaires et peut cracher sur n’importe qui, même sur certains joueurs de son club. Signe particulier: porte le maillot du club comme tunique, même quand il regarde la télé…;Vous l’aurez compris, le professionalisme en rugby a obligé la cohabitation de ces trois catégories en les mélangeant pas toujours de façon harmonieuse. Maintenant le tout est de savoir quelles sont les attentes de ce public désormais hétérogène…
En premier un hymne fédérateur: c’est le ciment du public, celui qui fait vibrer. Le problème, c’est que ce n’est pas donné à n’importe qui de créer un hymne, et encore moins qui corresponde à l’état d’esprit et aux valeurs du sport. Donc de manière très amusante, il se trouve que toutes les équipes se sont découverts des « talents » et chacun tente à sa manière de vanter les mérites de ses couleurs. Bon et quand c’est trop lent ou pas adapté, tout le monde se rabat sur le « Ici, Ici, Ici c’est … » susnommé.
Maintenant qui dit hymne et donc musique dit musiciens pour accompagner les débats. Et là le rugby aurait pu jouer une carte majeure (encore plus à Mont de Marsan), en rythmant les temps de jeu de la même façon qu’une corrida….
Car que demande t on à un groupe ou une banda en tribunes? Marquer le moment par une tonalité spécifique : c’était déjà le rôle du pianiste de Saloon pendant les bagarres, on imprime un rythme saccadé, soutenu pour couvrir les impacts. Et là c’est vrai qu’il il y a du boulot….
On pourrait envisager des phases musicales fortes sur les mêlées et les pénaltouches, et imposer un silence religieux lors des tentatives de tirs au but. Sur une envolée de 3/4 faire monter en gamme des airs entrainants, ou ponctuer des impacts de golgoths par des coups de grosses caisses. Cela serait différent que de faire du bruit pour du bruit ou de la musique pour de la musique.
L’idée est donc là de collaborer entre les musiciens et l’encadrement du Stade pour définir ce qui « transporterait » le mieux ce plus qu’est le « 16ème » homme, et non pas de donner carte blanche à une prestation d’animation standard.
Certains diront, il est gentil le Pifou à donner des leçons, il n’a qu’a venir le faire…. A ceux là je répondrai (même si ça va encore agacer) que si je parle du sujet, c’est que je le connais bien. J’ai, pendant 10 ans de 1999 à 2009, fait partie d’un groupe de JazzNewOrleans/Ska/Punk. A ce titre, et en tant que chanteur et compositeur, j’ai eu la chance de faire moultes animations y compris dans le milieu du rugby en salons (Section Paloise, Biarritz Olympique) ou en trains de supporters et stade (finale 2002 du BOPB au Stade de France, animation du train de supporters à l’aller, du métro, et du train au retour….). Pour les curieux, il y a même un CD officiel complet de cette époque, trouvable encore en ligne album « Plein Gaz! »
Donc de ces expériences, je sais qu’il y a quelque chose d’énorme, c’est l’énergie que peut engendrer un public, et cette énergie elle peut se transmettre, elle peut transcender des foules ou des équipes. Mais encore faut il pouvoir la capter et l’instaurer.
Par ailleurs et aspect typique du rugby (contrairement à des sports comme le basket ou le hand), les points peuvent être parfois rares, et donc le public, venu pour « du pain et des jeux », se retrouve frustré: d’avoir payé, d’avoir froid, d’être mouillé et de ne pas arriver à s’enflammer (c’est sur que dans ces conditions, même avec un bon carburant, c’est assez délicat )
Donc une petite idée « disruptive » m’est venue: pourquoi ne pas privilégier -à domicile tout du moins- des attaques à tout va et des festivals d’essais et de points? A condition bien sur d’en marquer a minima un de plus que l’adversaire bien sur…
Qu’est ce qui dans ce rugby professionnel qui se doit de distraire, de créer de l’audience et de l’engouement, pourrait entraver une telle stratégie?
Le fait d’avoir une défense perméable? Et alors si nos Fidjiens se régalent et nous régalent par ailleurs, c’est un argument non recevable…
Le fait de ne pas préserver une inviolabilité de notre ligne? Lançons un sondage pour savoir si le public préfère un 3-0 avec 78 minutes de rucks et petits tas, ou bien un 38-32, car comptablement pour le classement c’est la même chose.Voila le rugby évolue et sa professionnalisation va obliger une mutation telle que les ont connues les entreprises, il va falloir prendre le train en marche rapidement au risque de rester à quai.
Sinon il y a toujours la solution de faire jouer un match à 7 pendant la mi-temps, entre les deux formations qui s’affrontent à XV, comme ça les spectateurs verront des essais, et les dinosaures du rugby pourront dormir tranquille….
Prochaine étape: « And ze winner ize… »
21 mai 2017 à 17 h 40 min #75122alinfilouParticipant.
«Au Fidji, on mange les gens» Timoci Matanavou
21 mai 2017 à 18 h 12 min #75124lapaloumeParticipantJ’ignorais mon cher Pifou tes talents de chanteur; tu connais donc la musique et tu aurais pu et dû , à mon goût, animer quelques soirées à Boniface.
Maintenant pour apporter un commentaire après tous tes chapitres( très bien exposés) je n’ai pas assez de force pour y participer, d’autant plus que je lis souvent en diagonale.
21 mai 2017 à 22 h 21 min #75135PifouParticipantCher Lapaloume, j’ai laissé tomber les scènes en 2009, étant parmi mes compagnons musicaux le seul non-pro ou non-semi pro…. Après c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas et des fois cela me démange un peu. Maintenant de là a remonter un groupe il y a loin… Mais ce qui est certain c’est que si on arrive a communier avec le public, c’est très porteur. Et donc pour les joueurs sur le terrain, un surplus d’énergie rien qu’avec le fait de sentir « vibrer » le public a l’unisson. C’est ce qui arrive en Irlande, Écosse ou en Angleterre dont le Swing low, sweet chariot dynamise le 15 de la Rose, idem a moindre échelle avec le Vino Griego de Jean Dauger.
Pour le Stade, je ne preconise pas de changer d hymne, mais on aurait pu garder le texte original qui est une belle chanson. L’essentiel reste de fédérer le public et les joueurs a des moments clés du match, peu importe le texte….
21 mai 2017 à 23 h 10 min #75136keith mounParticipantTu as raison Pifou, à Pau, la Honhada est un bel hymne et un vrai succès chez les supporters. Et pourtant je supporte difficilement mes compatriotes depuis que les aléas professionnels m’ont parachuté dans le 64, département où si tu n’es pas basque, tu es béarnais! Heureusement, je reste landais, d’origine contrôlée, puisque né dans un centre hospitalier bien connu de la préfecture !
On reconnaît le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère. Pierre Desproges.
22 mai 2017 à 13 h 36 min #75140benquetParticipantQuote:Citation de Pifou le 21 May 2017, 22:21Pour le Stade, je ne preconise pas de changer d hymne, mais on aurait pu garder le texte original qui est une belle chanson. L’essentiel reste de fédérer le public et les joueurs a des moments clés du match, peu importe le texte….
je te rejoins , non pas sur la partie texte,mais plus sur la partie orchestration, car la notre, je ne la trouve pas en adéquation avec l’identité festive de nos contrées; comparativement à la version bandas . Cette interprétation mal adaptée n’arrive pas à nous transcender ,à nous prendre les tripes, comme peut le faire celle-ci .
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