DOIT-IL PARTIR DU GROUPE ?????

La période actuelle est propice aux signatures ou reconduites de contrats, c’est largement le cas au SMR depuis 1 mois.

Cette stabilité est un gage certain de continuité et d’efficacité même si le sang neuf apporté au compte goute mais avec justesse et efficacité par M. Dal Maso et S. Prosper a été des plus judicieux l’an dernier.

Par ailleurs, la belle fin de saison que nous connaissons actuellement et la montée en puissance de notre équipe peuvent nous amener à dresser un bilan de ces 4 dernières années en essayant objectivement d’évaluer les points positifs et éventuellement les failles constatées.

Après une période transitoire difficile entre 2003 et 2007 qui nous a permis d’apurer la dette du passé (et d’accéder à une demi-finale en 2006), un passage de témoin eut lieu entre le président B. Dauga et l’équipe de PHC. Les supporters auront évidemment toujours en mémoire, la manière dont Monsieur Dauga sauva courageusement le club menacé de relégation en août 2003, avec le concours de toutes les forces vives montoises.

La période qui a suivi fait apparaitre un bilan assez largement positif au niveau sportif : après une année inoubliable, des matchs mémorables à Pau, contre Toulon ou Aurillac à la maison, la finale de Limoges constitua une apothéose, véritable condensé de ces 3 matchs : nos joueurs comme à Pau firent honneur au maillot en défendant corps et âmes sur leur ligne d’en-but après 2 heures de match. Comme contre Toulon, ils surent se hisser à la hauteur de l’enjeu et comme contre Aurillac, ils firent parler la poudre en étalant tout leur talent, leur sens du jeu et se firent plaisir comme jamais, en jouant « à la montoise ». Un souvenir caniculaire et inoubliable à Limoges.

L’année suivante en Top 14 fut très honorable car, malgré la descente immédiate et prévisible, les joueurs donnèrent toujours le maximum, notamment à domicile en accrochant souvent tous leurs adversaires avec un tableau honorable de 4 victoires, un match nul et des points de bonus défensif.

La troisième année fut plus chaotique et difficile à gérer, comme toutes les descentes. La PROD2 implique un combat de tous les instants et nos joueurs n’étaient pas prêts mentalement cette année-là à se donner à 120 % de leurs capacités comme ils le firent en 2007/2008 puis 2008/2009.

Enfin, cette année 2010/2011 est déjà une réussite même s’il y a eu certains matchs décevants. L’équipe est montée en puissance depuis février et elle semble vraiment s’accrocher à cette 4 ou 5ème place qui récompenserait l’ensemble du groupe et de l’équipe technique et dirigeante.

En termes d’infrastructures et d’organisation, le club s’est largement professionnalisé.

Concernant les infrastructures, nul doute que notre club a franchi un palier : les installations de la plaine des jeux ont évolué et se sont modernisées, le stade Boniface a fait peau neuve au niveau de la grande tribune avec les sièges baquets et les loges. Un gradin provisoire de taille plus réduite et adaptée a remplacé le gradin initial trop ambitieux qui avait été installé l’an dernier. Enfin, les vestiaires inchangés depuis près de 45 ans ont été entièrement refaits.

Au niveau sportif, après le passage de M. Lamarque et la présence continue et essentielle du duo Prosper/Dal Maso, le club a rationalisé l’encadrement technique avec la présence d’entraineurs à temps plein, une professionnalisation continue et une gestion annuelle des joueurs, un suivi physique de haut niveau, l’intervention d’un spécialiste vidéo et statistique. Enfin, le centre de formation monte en puissance, avec nos jeunes qui ont un espoir de plus en plus grand de se former et de jouer à Mont de Marsan.

Le club s’est aussi structuré avec une organisation plus rationnelle au niveau administratif, marketing, au niveau de la communication et enfin au niveau financier. Les 4 dernières années n’ont évidemment pas été linéaires et des erreurs de casting ont sans doute empêché parfois une gestion plus saine et rigoureuse comme l’exige aujourd’hui la continuité au plus haut niveau. Il semble cependant que nous sommes dorénavant sur la bonne voie avec des personnes compétentes aux postes clés. Le côté marketing s’est professionnalisé et la mise en place d’une boutique du club semble largement justifiée et pérennisée aujourd’hui dans le décor commercial du centre-ville.

Au niveau du lien avec les supporters, le club a aussi évolué de manière positive. A côté du traditionnel et historique club des supporters est venu se juxtaposer le kop du maillot dans le gradin, à la demande du président Cazaubon et avec le concours du site des supporters. Plus diversifié dans sa composition, plus en phase aussi sans doute avec les attentes de nombreux supporters, ce groupe a trouvé sa place à la maison mais aussi à l’extérieur. Les 2 clubs sont aujourd’hui complémentaires. Chacun à sa manière dynamise la vie associative, festive et une certaine forme de lien social, tout en assurant la nécessaire convivialité qui doit présider dans notre club. Le supporter montois arrive aujourd’hui décomplexé à Boniface, en jaune et noir et il encourage de plus en plus. C’est cela aussi une nouveauté.

Cette entité est riche de cette addition de compétences et de cet esprit de famille qui constitue le fil conducteur de ces dernières années. Le stade montois est une institution qui n’appartient à personne mais à tous. Il n’est pas le jouet ou le faire-valoir d’ambitions diffuses mais un idéal qui doit conduire chacun y compris au plus haut niveau, à gouverner dans l’intérêt général, le seul qui vaille, celui du club.

Ici, la relation de proximité, le contact quotidien, le dialogue et la quasi relation de filiation avec certains a contribué a stabiliser et pérenniser l’effectif. On ne vient pas au Stade Montois pour l’argent mais pour sa réputation, pour sa capacité à faire confiance aux personnes et au jeu, pour l’ambiance réelle qui y règne. On y vient aussi pour la capacité de ce club à faire émerger des talents, à dénicher de jeunes pousses et à valoriser les jeunes du crus ou à donner une seconde chance. On y revient enfin parce qu’ailleurs, la banquète est certes plus épaisse mais aussi souvent plus ingrate et la solitude y mine.

Force est de constater que celui qui a assumé le destin de notre club depuis 4 ans est grandement à l’origine de ces nombreux changements et de l’état d’esprit qui règne ici.

Respecté et écouté de ses hommes et des joueurs, il est à l’origine une nouvelle fois de la grande stabilité qui se dessine pour l’an prochain.

Malgré des débuts sans doute mal maîtrisés au niveau de la communication et après un choc de personnalités qui eut son importance en mars 2008, il a rapidement montré tout l’attachement qu’il éprouvait pour cette institution. Résigné à œuvrer dans l’intérêt du club, il a su et pu remettre en cause des hommes à qui il avait pourtant accordé sa confiance ou pour lesquels il s’était trompé. Réaliste et pragmatique, il a su aussi plusieurs fois tancer ses joueurs quand il estimait que le confort et la paralysie pouvaient guetter le groupe, notamment en début de saison.

Sa place auprès de l’équipe est primordiale pour cette fin de saison. On est aussi en droit de se demander si elle ne le serait pas l’année prochaine, quelle que soit la fin de saison, mais encore plus si l’aventure devait nous entrainer plus loin.

Les payeurs sont souvent les décideurs et la montée en puissance de personnalités nouvelles traduit peut-être des compromis négociés.

Il existe dans notre club un homme qui a largement mérité de rester et qui a encore beaucoup à apporter …… certains choix sont réversibles et un poste de « manager » et de contact quotidien avec le groupe sportif serait un excellent compromis. Puissent-ils tous entendre ce message …