1/2 finale SCA – SM dans Midol

La presse côté albigeois…

Albi, le spécialiste des phases finales

Finale. Henry Broncan sera en pays de connaissance puisque le SCA rencontrera dimanche Bègles-Bordeaux à Agen.

Henry Broncan ne fait décidément jamais rien comme les autres. On imaginait le Gersois confortablement installé hier après-midi devant son téléviseur pour suivre Grenoble-Bordeaux/Bègles avec la satisfaction de celui qui a réussi son coup la veille face à Mont-de-Marsan. Manqué.

Loin de l’espionnite pratiquée par la plupart des entraîneurs, le manager du SCA était à Decazeville pour suivre un match de 16e de finale de Fédérale 2 entre les Aveyronnais et Lombez-Samatan. « J’ai entraîné Lombez pendant 20 ans. Sur l’ensemble des deux matches, ils ont perdu d’un point. Je suis allé consoler mes amis dans les vestiaires »… Un détachement apparent tel qu’il ne connaissait pas encore l’identité du finaliste de Pro D2.

Tout le microcosme avait quasiment acté une finale entre Grenoble et Mont-de-Marsan

avec l’accession en Top 14 pour les Isérois. Les parieurs en ont été pour leurs frais.

Invaincu !

Le Sporting, invaincu à ce jour en phase finale de pro D2 (Dax en 2006 et Oyonnax en 2009), n’est plus qu’à une marche de l’ambition affichée par les dirigeants depuis le début de la saison sans le clamer sur les toits.

Henry Broncan n’a pas vu la demi-finale de Lesdiguières, mais il a enregistré la rencontre. « Je la regarderai tranquillement dans la semaine loin de toute passion. Bordeaux reste pour nous un traumatisme car même si nous les avons battus au retour, ils nous avaient complètement ridiculisés à l’aller en nous infligeant plus de cinquante points. Si nous ne sommes pas suffisamment agressifs en défense et qu’on n’affiche pas la même solidarité que face à Mont-de-Marsan, nous serons en danger. »

Face aux Landais, les Albigeois ont misé sur ces mêmes vertus pour arracher leur troisième finale après prolongation (21-16), comme face à La Rochelle en 2009.

Ironie du destin, elle se disputera au stade Armandie d’Agen, un terrain loin d’être neutre pour Henry Broncan… « J’y ai passé trois ans et, même si parfois ça a été très dur, j’y ai vécu de bons moments. Pour moi, ça va être particulier sur le plan émotionnel… »

Une victoire en finale n’aurait que plus de saveur.
.
.
.
Albi – Bordeaux en finale

Rendez-vous dimanche à Agen.

Le rugby, c’est avant tout l’humilité. Les entraîneurs de Pro D2, qui avaient pronostiqué une victoire de Mont-de-Marsan sur Albi, mais surtout, l’accession en Top 14 de Grenoble se sont littéralement vautrés. Dimanche, ce sont bien les Albigeois et les Bordelais qui vont se disputer le billet qui mène tout droit vers l’élite. Et personne d’autre ! Autant dire que ces derniers ont eu tout faux sur toute la ligne.

Ces déclarations, durant la semaine qui a précédé la demi-finale face à Mont-de-Marsan, le co-entraîneur Jean-Christophe Bacca les a encore en travers de la gorge. « Je remercie tous ces grands pronostiqueurs ! Ils nous ont manqué de respect. Dans ce sport, il faut savoir faire preuve d’humilité. Sur ce coup-là, ils en ont manqué ! C’est usant de lire ou d’entendre dire qu’Albi tue le jeu et s’appuie sur sa conquête pour s’imposer. Cette étiquette nous colle à la peau depuis plusieurs années, et nous avons du mal à nous en défaire. Mais ce n’est pas grave, car c’est une situation qui nous convient. C’est pour nous une source de motivation supplémentaire ».

Bordeaux a des arguments à faire valoir

Impossible également de passer sous silence les propos du demi de mêlée montois Benat Arrayet, à l’issue de la rencontre.

Des propos qui ont fait doucement sourire le coach des avants tarnais : « J’ai été surpris de son discours d’après-match. Déclarer qu’à la pause, c’est le  »petit qui menait face au grand ». Arrayet a certainement oublié que nous avons inscrit deux essais, contre un pour les Montois, alors que nous jouions à 14 ! Il faut savoir reconnaître la qualité de son adversaire. Ils sont tombés sur une équipe d’Albi plus forte, voilà tout ».

Ce n’est donc pas un hasard si le SCA se retrouve en finale. C’est en tous les cas le sentiment du peuple albigeois. Un public sur lequel les « jaune et noir » pourront compter dimanche prochain à Agen, à l’heure de défier les Girondins, pour une finale d’accession inédite. Une formation bordelaise qui s’est imposée sur la pelouse de Grenoble, et sous les yeux de Jean-Christophe Bacca, rivé sur son téléviseur. « Bordeaux a des arguments à faire valoir. C’est une excellente équipe. Elle peut s’appuyer sur un paquet d’avants conquérant, et une ligne de trois-quarts performante. En quelque sorte, elle nous ressemble ». (ladepêche.fr)

Mont-de-Marsan : Le temps des regrets

Battus samedi à Albi en demi-finale du Pro D2 (16-21), après prolongations, les Montois avaient pourtant les arguments pour s’imposer. Et au-delà du scénario de cette rencontre, les Landais peuvent regretter leur mauvais début de saison qui les a obligés à se déplacer à ce stade de la compétition.

« Je n’ai pas l’impression d’avoir été battu par une équipe supérieure à la nôtre. » Le sentiment de Stéphane Prosper, l’entraîneur des arrières montois, était partagé par l’ensemble du groupe landais dans les minutes qui suivaient la fin du match. Tout simplement parce que le Stade montois avait effectivement les moyens de s’imposer à Albi. Parce qu’après avoir été rapidement mené 0-10, il a su revenir dans le match et imposer sa domination. « Notre entame de match est mauvaise, analyse Prosper. On prend un contre d’entrée. Le score bascule vite et notre conquête se montre fragile. Surtout, les Albigeois étaient supérieurs dans les zones de ruck et sur les points de fixation. Mais on a su renverser la pression. » « A partir de la fin de première mi-temps, on a le sentiment de prendre l’ascendant, ajoute Julian Fiorini. Eux sont fatigués mais s’accrochent. C’est leur principale force. Et on n’arrive pas à les décrocher au score. » « On n’a pas eu cette faculté à tuer le match », reprend Prosper.

Frustration sur la phase aller

Pourtant, ses joueurs ont parvenus à prendre l’avantage durant la première mi-temps des prolongations (16-13). « On passe devant mais dans la foulée, on n’arrive pas à sortir de chez nous », se rappelle Fiorini. Et finalement, les Montois ont fini par baisser pavillon après l’essai de Vainqueur à la 95e… De quoi laisser d’énormes regrets. « Sur la gestion du match notamment, résume Fiorini. On meurt à rien… On aurait pu créer la sensation. » Mais il faut peut-être remonter plus loin pour trouver la principale frustration. Car si le club avait réussi une meilleure première partie de saison (huit défaites pour sept victoires), il aurait eu le loisir de disputer cette demi-finale à domicile. « On a réalisé une mauvaise phase aller même si on avait engrangé des points de bonus, explique Fiorini. Le déclic a eu lieu plus tard dans la saison. La déception réside dans le fait d’avoir perdu deux matchs à domicile. »

« La base est là »

« Le début de saison est le point négatif, surtout la défaite à domicile contre Tarbes, admet Prosper. Mais cela a aussi été un mal pour un bien puisqu’elle a permis une remise en question du staff et des joueurs. Au final, on réalise une saison intéressante. Le groupe s’est toujours accroché, notre équipe ne lâche jamais rien et c’est ce qui nous a offert la possibilité de basculer sur quelque chose de positif en fin d’exercice. » Désormais, les Montois veulent avaler leur déception et ensuite se projeter sur la prochaine saison en espérant conserver la même dynamique. « La base est là, affirme Fiorini. Il faut que cela nous serve pour effectuer un meilleur début de saison et faire mieux que quatrième au classement général. On peut espérer mieux avec les moyens qu’on a. Des fois, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas mais c’est quand même plus facile après une bonne expérience… » (rugbyrama.fr)