Julien Cabannes

Cabannes :«Pas si petits»

Julien Cabannes n’a pas encore vraiment retrouvé le Top 14 en raison d’une blessure à un mollet. Cela n’empêche pas le Montois de porter un regard lucide sur les débuts de son club et d’espérer être aligné pour aller défier Toulouse (samedi, 18h30).

« Julien Cabannes, où en êtes-vous de votre blessure ?
Je devrais recommencer à courir demain jeudi et j’espère que tout ira bien et que les entraîneurs me solliciteront pour le match à Toulouse. J’ai eu une grosse béquille au mollet avec un gros hématome. Jusqu’à présent, sur les courses, ça m’envoyait de grosses décharges. Ce n’est pas très grave mais c’est embêtant en début de saison.

Justement, comment avez-vous jugé le premier match de Mont-de-Marsan ?
J’ai senti qu’on a eu beaucoup de mal à rentrer dans le match, qu’on regardait un peu trop les Biarrots jouer. On s’est repris par la suite, mais j’ai senti que les joueurs étaient peut-être trop impressionnés, trop en dedans. Cela nous a permis de voir ce qu’il nous restait à travailler et c’est de bon augure pour la suite.

Regarder l’adversaire jouer, est ce que ce n’est pas le piège principal quand on arrive en Top 14 ?
Tout à fait. On pensait que le match amical face à Toulon nous aurait décomplexés par rapport à ça. Mais pendant un quart d’heure, on a vraiment subi. Mais c’était un match à l’extérieur et il n’y avait pas beaucoup de pression, pas d’obligation de résultat. Cela ne remet rien en cause, ce n’est pas dramatique en soi et cela nous a permis de bien voir ce qu’il nous fallait travailler. Cette semaine, le groupe était bien impliqué et il n’y a pas eu de sinistrose.

Le Stade Montois n’a repris l’entraînement que le 2 juillet. N’est-ce pas handicapant ?
Un peu, oui. Mais on ne va pas chercher à se réfugier derrière ça. Il y a surtout beaucoup de joueurs qui sont arrivés et il a fallu remettre en place notre jeu. Sur le premier match, on a un peu manqué de communication. Mais ça va se régler très vite, c’est le même problème pour toutes les équipes en début de saison. Sauf qu’à ce niveau, les erreurs se paient très cher.

Le Stade Montois est considéré comme le petit Poucet du Championnat. Est-ce une source de motivation supplémentaire ?
Oui, bien sûr. On se sert de ça pour se motiver et essayer de déplacer les montagnes. Nous n’avons pas besoin de le lire ou de l’entendre pour savoir que nous sommes candidats à la descente. Notre motivation vient aussi de là, prouver que nous ne sommes pas si petits que ça et qu’on peut faire de bonnes choses.

En parlant de déplacer les montagnes, commencer par Biarritz, Toulouse et Toulon, c’est assez costaud.
On rentre tout de suite dans la compétition et c’est tant mieux. Cela nous permettra de voir le fossé qu’il nous reste à combler et le travail à fournir pour y parvenir. Je pense que toute l’équipe est d’accord avec ça, nous voulions commencer dans le dur pour savoir où il fallait placer le curseur en termes de rapidité, d’impact physique… Pour beaucoup de joueurs, ça va être une vraie découverte.

Samedi, vous allez à Toulouse. C’est un peu David contre Goliath, non ?
(rires) Un peu, oui. Le combat semble inégal. Il y a un peu d’appréhension, mais comme sur tous les matches. Nous, nous sommes contents de pouvoir nous confronter à une équipe de ce niveau. Ce week-end ce sera une bonne occasion de nous prouver des choses et de montrer ce qu’on sait faire.

Si vous jouez samedi, il y aura de beaux duels en perspective à l’aile.
On va retrouver une bonne connaissance en la personne de Timoci Matanavou. Ça va être sympa. Mais on sait que les trois-quarts toulousains sont dotés de très bonnes capacités. Il faudra s’accrocher mais ce sera une belle expérience ».

(source: lequipe.fr)