Les conditions de jeu. L’ambiance
-La pluie cessa avant le match et, malgré l’ambiance humide et fraîche, le temps fut presque agréable avec des moments ensoleillés. En hauteur, les drapeaux au-dessus de la tribune découverte subissait un vent de nord assez fort, bien plus qu’au niveau du terrain.
La grande tribune paraissait bien garnie ; en revanche, en face, seul un quarteron de courageux occupait le centre des gradins très aérés. A quand une couverture de cette tribune pour donner un confort en rapport avec les tarifs pratiqués ?
Un groupe de supporters visiteurs agita les drapeaux avant le match et une grosse caisse ponctua les mêlées et les moments forts albigeois. De son coté le public montois soutint les périodes d’enthousiasmes et salua les essais comme ils le méritaient. Et les décisions arbitrales contribuèrent à entretenir l’ambiance sonore.
Une minute de silence fut observée à la mémoire de Jacques Dumartin. Ceux qui l’’ont connu comme joueur purent alors se remémorer ses départs vifs et tranchants derrière la mêlée jaune et noire. Malgré sa dégradation physique par la maladie, soutenu par es amis, il avait continué à venir longtemps dans les tribunes de « Guy-Boniface » et conservait son sourire et un regard malicieux.
L’histoire du match
Si l’équipe albigeoise a aligné vraiment douze espoirs sur ce match, on comprend mal qu’il ne survole pas le championnat dans cette catégorie. Car, si les montois n’ont jamais vraiment tremblé pour l’emporter, ils durent quand même s’employer jusqu’au bout pour obtenir le bonus d’abord, pour le conserver ensuite.
Sur le plan de la conquête, le S.C.A surprit en mêlée en gênant beaucoup le paquet montois qui fut pénalisé à plusieurs reprises et ne domina jamais de manière nette. En touche, quasi-égalité, les prises montoises étant plus nette dans l’ensemble mais avec une perte malheureuse sur une touche située à cinq mètres de l’en-but adverse.
Pas de réelle prédominance d’un coté ou de l’autre lors des regroupements, aussi virulents que confus ; quant aux ballons portés, les montois parvinrent à contrer assez efficacement ce point fort des visiteurs.
En seconde mi-temps, des déblayages plus nets par les montois permirent d’accélérer le jeu.
Pour le S.C.A, le bât blessait plutôt derrière. Lorsqu’ils délaissèrent les chandelles, les trois-quarts se firent boucler ou donnèrent des ballons hasardeux, deux ou trois passes finissant en touche. Pour pallier à cette faiblesse, ils utilisèrent le plus souvent la force de percussion de Corréia ou Misse placés après l’ouvreur.
Les montois, sans vraiment subir, redonnèrent par un jeu au pied approximatif ou chandelles malvenues, des ballons aux albigeois, ce qui aurait pu leur permettre d’ouvrir le score mais la pénalité de Palis passa à droite des poteaux. En accélérant le jeu, les montois purent marquer par Cabannes puis, à partir d’une touche dans le camp albigeois, Jagr ondoya sur vingt-cinq mètres pour traverser la défense visiteuse. Hormis ces deux exploits, l’attaque montoise était contrée et n’obtenait pas d’autres franches occasions d’essais du fait de relances bien initiées mais mal terminées. Devant, le huit montois insistait au ras sans vraiment mettre à mal la défense des avants adverses.
Les dix premières minutes de la seconde mi-temps sont montoises mais par fébrilité ou choix douteux, les albigeois se sortent sans dommages de situations chaudes près de leur ligne.
L’entrée de Carabignac à la mêlée apporte plus de variation et de lucidité au jeu albigeois. Sur la petite dizaine de minutes autour de l’heure de jeu, le match va priver les visiteurs de tout espoir et permettre aux montois de se forger le bonus final. En effet, le pack albigeois va utiliser toute sa puissance pour tenter, en pilonnant les dix mètres, puis la ligne montoise, de marquer en force. Défense acharnée, héroïque des montois qui subissent sans rompre la vague massive qui va jusqu’à heurter la base du poteau qui en trembla de manière spectaculaire. Plusieurs fois, on pense que la hargne défensive a permis aux montois de se dégager mais des pénalités redonnent la balle aux assaillants.
Cédaro prend un carton jaune à la 56ème minute et, sur le coup-franc, énorme surprise, Albi ne prend pas la mêlée, choisissant de taper en touche ! Nouveau maul bloqué sur la ligne et, désespérant de forcer le verrou devant, les albigeois lancent l’attaque derrière. En avant des trois-quarts. Mêlée pour les montois qui parviennent à se dégager ! Nous sommes à la 59ème. Les albigeois ne reverront jamais les vingt-deux mètres montois.
Rassurés par ce bras de fer, dopés par les entrées de Menini, incisif et d’Acosta d’une pétulante agressivité, les montois finissent forts en prenant à la gorge les albigeois qui ont recours à quelques expédients pour endiguer les relances adverses. Pour un plaquage haut autant que pour l’ensemble de son œuvre, le seconde ligne Damiani prend un carton jaune.
Comme pour le premier essai, en jouant vite une pénalité aux quarante mètres albigeois, l’attaque montoise se développe sur le coté gauche. Rien n’est fait lorsque le ballon arrive près de la touche à Matenga mais celui-ci, merveille d’intelligence de jeu, fixe deux défenseurs et donne à sa gauche à Baleinadogo qui n’a plus qu’à courir vingt-mètres pour aller marquer.
Les quelques velléités albigeoises de fin de match, trop brouillonnes, seront annihilées sans trop de mal.
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Fiche technique
Pour le Stade Montois : trois essais (Cabannes 8ème, Jagr, 17ème, Baleinadogo, 72ème) ; trois transformations et une pénalité (38ème) de Vignau-Tuquet.
Pour le Sporting Club Albigeois : un drop (Guenin 12ème).
Carton jaune pour Cédaro(SM) à la 57ème ; pour Damiani (SCA) à la 64ème).
Les équipes
-STADE MONTOIS : SPORTING CLUB ALBIGOIS
1 CORREIA (MENINI 60ème) GICOLLET (DEDIEU 46ème)
2 GROBLER PONNAU (COLLIAT 60ème)
3 ORMAECHEA (ACOSTA 67ème) KWARAZFELIA (GAU 46ème)
4 BOTHA (DHIEN 72ème) DAMIANI
5 CEDARO CORREIA (BARTOSZEK 52ème)
6 TAULANGA(GUIDONE 77ème) RAYNAUD
7 BRITZ ((TASTET 51ème) MISSE
8 MATENGA MARRUT(SICCARDI 46ème)
9 ARRAYET CHATEAURAYNAUD (CARABIGNAC 46ème)
10 VIGNAU-TUQUET GUENIN (FOURNIL 45ème)
11 RYDER (DUVALLET 52ème ) POUJOL
12 BALEINADOGO KAISER (SUDERIE 67ème)
13 CABANNES (LUCU 69ème) HECKER
14 JAGR (DURQUET 74ème) KRASKA
15 MAZONETTO PALIS
Les principaux moments
-3ème minute : après des chandelles stériles et un accrochage CORREIA-ARRAYET (!) une faute montoise (présence de joueurs dans la zone des dix mètres) fournit une occasion de pénalité au S.C.A. Des quarante-huit mètres, décalée à droite, la tentative de PALIS passe légèrement à droite des poteaux.
-8ème minute : mêlée pour le S.C.A aux vingt-deux mètres dans leur camp. Mauvaise introduction et « bras cassé » pour les montois qui jouent à la main, percussion de CEDARO, regroupement, l’action rebondit vers la droite, CABANNES servi à quinze mètres de la ligne, déchire la défense et marque en moyenne position. Transformation de VIGNAU-TUQUET.
S.M : 7 S.C.A : 0
-12ème :alors que les groupés-pénétrants du pack albigeois sont contrés dans les vingt-deux mètres montois, l’ouvreur GUENIN se positionne aux trente-cinq pour passer un drop.
S.M : 7 S.C.A : 3
-17ème : suite à une touche dans les trente-mètres visiteurs, JAGR est directement servi, sa course ondulante mystifie les défenseurs. Plaqué près de la ligne, il peut franchir la ligne sur l’élan et marque entre les poteaux. VIGNAU-TUQUET transforme.
S.M 14 : S.C.A : 3
-38ème : à partir d’un ballon récupéré aux trente-mètres montois, vive contre-attaque montoise qui avorte aux vingt-deux mètres albigeois suite à une faute au sol d’un défenseur. En moyenne position, VIGNAU-TUQUET passe la pénalité accordée.
S.M 17 ; S.C.A : 3
-59ème : après avoir passé plusieurs minutes acculés sur leur ligne, alors qu’ils sont en infériorité numérique suite à un carton jaune reçu par CEDARO, une mêlée est ordonnée suite à un en avant des trois-quarts visiteurs dans les vingt-mètres montois. Avec BALEINADOGO en troisième-ligne aile, les montois parviennent à sortir le ballon et à se dégager.
-62 ème : les montois ont laissé passer l’orage et dominent à présent les albigeois par leur dynamisme. En jouant vite à la main un coup-franc dans les trente-cinq mètres albigeois, le jeu se transforme vers la gauche et BALEINADOGO, décalé à l’aile par une subtile manœuvre de MATENGA, peut aller marquer près des poteaux. En moyenne position à gauche, VIGNAU-TUQUET transforme.
S.M. : 24 S.C.A. : 3
-81ème : A partir d’une touche quand retentit la sirène, puis après un coup franc, les visiteurs attaquent de manière désordonnée aux quarante-mères montois mais finissent par perde le ballon, expédié en touche par les montois pour un coup de sifflet final.
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