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Mon cher Grillon, je ne comprends pas cet acharnement… le Qatar n’est pas (pour l’instant) un pays du rugby (ils ont acheté des droits dont on reparlera!).
J’essaye juste d’apporter des sujets de réflexion pour un club qui me tient à coeur, la critique est aisée quand l’art est difficile.
Je me suis livré ici publiquement sur une partie de mon expérience sportive qui te porte à sourire, fais nous donc bénéficier de la tienne afin que chacun se permette d’avoir une idée sur les débats à venir.
Je respecte tout le monde à condition que la transparence soit de mise.
Ce que je voulais préciser à propos des jeunes « passés » ou « formés » par le Stade et qu’on a loupés, c’est que la détection se fait au niveau des équipes de jeunes et que le lien qui s’y créé est très fort (Je conseille à ceux qui ne l’ont pas écouté, l’interview de JB DUBIE sur ses meilleurs souvenirs rugbystiques sur rugbyrama.fr).
Composer une équipe de bric et de broc via un budget vient du foot pro, et au rugby nous n’avons pas su faire mieux. Comme déjà dit hormis les iliens qui retrouvent loin de chez eux une « famille » à Mont2, les autres joueurs sont tenus d’abord par le salaire si ils n’ont pas la fameuse racine locale chère au Président et à laquelle j’adhère totalement.
Pour réussir des « stars » ne suffisent pas, il faut aussi un staff entendu et un vestiaire complice (exemple des ratés du PSG malgré leurs millions Qataris ;-))
Pour prendre une image, au niveau d’une entreprise, les membres fondateurs ou les premiers employés ont une certaine « loyauté » qui se développe et qui facilite la vie des dirigeants avec le temps , au contraire de recrutement chez la concurrence ou seul l’écart salarial avec son ancien boulot fait perdurer le lien.
Dans les métropoles régionales proches (Toulouse ou Bordeaux) il est commun de faire quelques temps dans une boite puis aller chez la concurrence et ainsi de suite pendant plusieurs années grapillant par ce jeu des augmentations et des promotions, jusqu’à parfois revenir « galonné » dans son entreprise initiale… cocasse non!
Après il est cohérent pour un jeune de vouloir aller en top14 mais nombre ont fait de mauvaises expériences et par orgueil sportif ne veulent/souhaitent peut être pas revenir dans leur club de base, il y a quand même un humain derrière le joueur, ce n’est pas un cheval de course!
Voila donc effectivement comme précisé par plusieurs d’entre vous, le Stade Montois devrait être une entité globale, incluant les jeunes et les amateurs dans son schéma stratégique pour apprendre des erreurs passées. Car on fait tous des erreurs, pas de problème la dessus, mais les reproduire posera toujours question vu de l’extérieur.
Sans doute serions nous moins à supputer si la communication était plus claire et moins basée sur des rumeurs, mais en l’état on fait avec ce que l’on a comme infos.
Cher Grillon, je l’ai déja fait en 2016… et à ce moment là Christophe Laussucq et David Auradou ont été intéressés par mes propositions mais m’ont rétorqué deux choses qui perdurent au Stade depuis 2016:
– Les joueurs viennent au Stade pour se servir de tremplin et d’exposition vers le Top14 (Christophe Laussucq)
– Les schémas de jeu « disruptif » que tu proposes ne sont pas réalisables au Stade Montois, nous ne sommes pas le RC Toulon et ses galactiques (Christophe Laussucq).
Depuis j’ai continué à jouer et entrainer une équipe d’expatriés (Français, Kenyans, Sri Lankais) au Qatar où je réside encore pour quelques mois. Nous faisons un championnat à VII, X et XV dans la même saison, au vu du peu d’équipes de la division nationale (5 inscrits, le rugby n’est pas hyper populaire hormis pour les expatriés issus de nations de rugby). Les meilleurs joueurs sont recrutés par le club Anglais du DRFC (notre meilleur ennemi): Néo zélandais, Australiens, Sud Af, Anglais, Irlandais, Gallois, Ecossais, dont la communauté ici fait a minima 5 fois la taille de la notre. C’est un club qui a un budget conséquent et qui fournit l’ossature de l’équipe nationale Qatari
On ne peut pas lutter avec un tel budget…. donc nous nous amusons bien avec un jeu « disruptif » et au club, l’honneur de porter le maillot et de combattre ensemble a encore un sens, mais nous sommes amateurs c’est vrai. Et avons finis2ème cette année avec des joueurs qui ont tout donné, et avec lesquels je pourrais « partir à la guerre » tellement ils sont guerriers dans l’âme.
Donc oui je me sens légitime de donner mon avis et j’accepte toute remarque qu’elle soit constructive ou non.
Pour la direction du Stade, ils savent comment me joindre le cas échéant, et en plus je suis montois de naissance et « fils de » de l’équipe de 63, donc cumulant à ce titre pas mal d’atouts!
On a quand même eu quelques « loupés » en termes de recrutement non? Soit les responsables se font « abuser » par des présentations bien ficelées et des vidéos prometteuses, soit…bien il faut ouvrir les yeux, on ne peut pas avoir une ferrari au prix d’une twingo. Donc à un moment, il faut faire de l’investissement, c’est comme au casino: si on y va pour jouer 20€ max, au mieux on remporte un peu plus, si on joue 200€ voire 2000€, le gain peut être différent.
En résumé il faut de l’ambition et un vrai projet qui va avec.
Je remarque juste que bien qu’à la recherche de joueurs estampillés « Stade Montois » (cad formés depuis jeunes) ou « Landes », quand il y en a sur le marché, on ne les prend pas…
Theo Dachary est ici un exemple, mais Lucas Tauzin en est un autre, voire Dorian Laborde…
Et je trouve que c’est dommage car jouer pour son club formateur en équipe première a toujours été une source de motivation pour tout joueur de rugby.
Ne serait ce que pour quelques anciennes « valeurs » comme l’honneur du maillot….
J’ajoute que pour nous qui cherchons les Monto-montois, le club n’a pu/su récupérer Théo Dachary qui part à Rouen….. no comment!
Pour info, autant j’ai connu Serge Kampf quand le BOPB était sa « danseuse » (j’étais chez Capgemini Bayonne en charge des relations avec le BO) et qu’il était mécène, autant je suis sur que le président du Stade ne sort pas son carnet de chèques perso pour combler les trous ou payer des montres aux joueurs!
Honnêtement, si il n’y a pas de retours sur investissements, c’est grave….
C’est la base de la gestion d’entreprise, et je suis certain que le président y fait attention, et que c’est ce qui justifie les axes d’investissements de ses budgets.Dans le milieu professionnel quel qu’il soit il est difficile de trouver la bonne adéquation entre risques et performance.
Effectivement le bilan financier du Stade est sain, et effectivement, ce n’est pas par hasard que les retours d’investissements des partenaires se font en vase clos dans le domaine professionnel dont sont issus le Président et son réseau.
Mais on parle aussi de résultats et là, le compte n’est pas bon au sens où les forces vives ne semblent pas motivées outre mesure, et ou justement cette gestion « paternelle » et « sans risque » ne trouve (plus ou) pas écho auprès des jeunes.
Oui le président est montois et il aime le club, d’autant que celui ci le lui rend bien, mais pour autant le manque d’ambitions est vraiment préjudiciable et aux résultats et à l’impact auprès des spectateurs et des supporters.
Donc il y a une marche à franchir dans le professionnalisme en sortant d’une philosophie style association loi 1901 vers une démarche d’entreprise novatrice.
Du coup il faut sortir de sa zone de confort, ne plus favoriser forcément les « copains », chercher la performance globale et individuelle, mais surtout proposer un plan d’actions à moyen et long termes afin que les joueurs adhèrent et apportent un surplus à la satisfaction de la paye mensuelle.
Tout comme les dinosaures, si on n’évolue pas on meurt, et c’est vrai aussi dans le monde de l’entreprise, quelle soit sportive ou classique!
Souhaitons que l’été permette cette réflexion interne et que le démarrage de la nouvelle saison se fasse sous d’autres augures.
@mitch40: je pensais plus a des Barrere et autres.
Nous avons aussi au Stade montois notre quota quasi obligatoire d’étrangers a la ville/au département/a la region / au pays / au continent ..
Bonjour je dois reconnaitre qu’il y a dans les discours des Dacquois et des Bitterois des valeurs « basiques » de rugbymen qui manquent un peu à l’appel de notre équipe.
Je tiens à saluer quand même la performance sportive de nos meilleurs ennemis Dacquois qui à l’instar des Bayonnais ont su construire une saison sur une quasi invincibilité à domicile et un pack permettant au buteur de se mettre en avant: c’est simple mais cela fonctionne!
Ajoutez à cela des joueurs « revanchards » et « locaux »… bon je m’égare 😉
Dans un sport comme le rugby on ne peut pas toujours se cacher derrière le budget ou les blessures sachant que à l’instar de la météo et de l’arbitrage, tout le monde est concerné.
Ce qui me gène d’un point de vue sportif, c’est le manque d’imagination de l’équipe (joueurs et encadrants). Cela fait quelques années que je répète que suivre ne permet pas de doubler, mais c’est vrai… et hormis l’orgueil de certains joueurs, j’ai la sensation (qui ne demande qu’à être oubliée) que tout le monde vient au boulot sans objectifs, un peu comme si une routine s’est installée.
Donc on joue pareil, on « dépossède », on compte sur un facteur « X », mais en fait rien n’est créé et les joueurs, qu’ils poussent et transpirent ou pas arrivent au même résultat. Des matches en dent de scie ou on blame ou glorifie l’un ou l’autre en débriefant.
Le fait de fixer des objectifs « à la hauteur de nos compétences » évite de se gratter la tête et de réfléchir, et donc c’est du schéma de jeu classique, et seules les histoires de vestiaires, les incompatibilités de caractère et la gestion de carrière font un peu bouger les lignes.
Pas certain que l’amour et l’honneur de porter le maillot jaune et noir perdure, hormis pour certains, qui soient du cru, soit adoptés et vaillants, ressentent encore cette fierté et bombent le torse.
Pour jouer et gagner au rugby, il faut des cou….es, de l’envie et la capacité de se sacrifier pour les autres, joueur perso et tenter des exploits n’apporte rien ou très rarement. Et pire ces exploits confortent l’idée que tout va bien. Donc non cela ne va pas, mais il faut pouvoir se remettre en question et sortir de sa zone de confort, regarder à côté tous ceux qui rêvent d’échanger leurs places, ne serait ce que pour être sur le banc.
Il y a des talents, des joueurs avec de l’envie, et c’est ceux là qu’il faudrait trouver rapidement. Les jeunes ont ses qualités, car c’est légitime de vouloir démontrer ses capacités, mais cela peut disparaître si aucun challenge n’est proposé.
Voila donc des chantiers, pas sportifs, car on ne perd pas son rugby en une saison, mais plus de gestion d’hommes et de stratégie comme de combat collectif.
Je pense que pour calmer la discussion et faire retomber la pression (qu’il vaut mieux boire que subir), Mitch peut s’exprimer et proposer un droit de réponse au staff, si tenté que ceux-ci se soient sentis impactés ou concernés par ce message.
Je pense qu’entre gens éduqués et intelligents, on peut trouver un consensus.
Et pour répondre à Gilou40, il y a des mots dans les réunions de chantier (de BTP en particulier ) parfois qui sont autrement plus fleuris que ceux là…. surtout quand il y a des intérêts financiers conséquents!
Ce sont les mots d’expression d’une déception profonde et légitime. Employer des termes « qui piquent » permet parfois de faire réagir et ici je pense que c’est le but.
Mitch n’est pas dans l’insulte, mais dans l’amertume, et les mots qu’ils emploient se veulent cinglants à dessein.
Il aurait dit « ce n’est pas bien de ne pas regarder ailleurs que dans le giron du Stade », cela aurait été pareil, mais formulé différemment. Après on a aussi le droit d’écrire ce que l’on veut à partir du moment où l’on en assume les conséquences.
Ce forum est encore un lieu d’échanges et de libertés.
Les termes ne sont pas outranciers il y a juste une exagération volontaire destinée à surligner le fait que parfois il faut savoir sortir de sa zone de confort pour qu’une entreprise évolue…
Des solutions monto-montoises peuvent ou auraient pu exister, mais elles ne sont plus envisageables (ex. le retour de Marc DalMaso…) que ce soit dans l’encadrement ou les joueurs (surtout quand on voit ceux que deviennent ceux qui sont partis ou que l’on a loupés!), donc sans faire offense au staff, il faut sans doute envisager une aide « externe » qui en plus stimulera tout le monde.
Quand on reste trop sur ces acquis on ne progresse plus!
