La Salamandre,
Alors qu’enfin je me décidais à évacuer un gros amas de branches et feuilles mélangés, je la vis, magnifique, éclatante, parée de ses plus belles couleurs, un noir profond et un jaune éclatant sous le soleil généreux, j’appelais Mimi et le frangin tous les 2 eurent alors la même pensée, celle qui m’avait saisi lorsque j’aperçus le si bel animal, UN SIGNE, c’était un signe, celui du renouveau, si souvent entrevu, si souvent espéré, si souvent déçu cette saison. Pourtant ils s’étaient déplacés au complet , c’était la crème (catalane) qui foulait la pelouse de Boniface. il y avait de quoi frémir avant le coup d’envoi tant il semblait que l’USAP et ses recrues XXL avaient coché ce déplacement dans les Landes sur leur calendrier, confortés qu’ils étaient par les contre performances, encore fraîches, d’un Stade Montois en convalescence mais peut-être sur la voie de la guérison.
L’entâme est Landaise, les bagnards gagnent les duels, les sangs et or sont sous l’éteignoir. Plus durs, plus puissants plus rapides,les landais règnent sans partage sur tous les secteurs du jeu. La mêlée montre le bout de son nez, la touche est correcte et l’agressivité est au rendez-vous. Amenés par un Bécognée encore une fois émorme, tracteur, plaqueur infatigable et roi des contests et un Coly aussi à l’aise derrière les gros dominants, qu’un poisson dans l’eau (sans déchets plastiques), les jaunes et noirs ont la possession, l’occupation. On joue la 12ème minute et sur une relance de YLA, Wamé jongle avec la gonfle et file entre les barres, Coly transforme 7 à 0 et une impression de maîtrise rarement ressentie jusqu’ alors. L’USAP vit d’expédients. Tous les voyants sont au vert et quand les visiteurs semblent vouloir revenir dans le match, mis sous pression par la “gnaque” de leurs hôtes, ils sont sanctionnés par des pénalités. 21ème minute,Teiva Jacquelin, la grenade dégoupillée explose à la récupération d’un ballon contré par la défense catalane, la défense visiteuse ne peut que constater les dégâts, 30 mètres plus loin, Teiva nous gratifie d’un plongeon magnifique entre les pagelles. 14 à 0 comme dans un rêve. 33 minutes se sont écoulées quand la bombe anti personnelle déflagre au ras du rucks, la course de Teiva se termine pour la 2ème fois entre les poteaux et 21 à 0 près la transformation de Coly qui n’a pas eu à trop forcer ses talents de buteur, pourtant indiscutables, jusqu’à présent. À la 36ème, le 2ème ligne Roussel, en force, ramènera les siens, après plusieurs temps de jeu près de la ligne, à 21 à 7 pour les perpignanais. À la 40ème, Coly de 30 mètres face au perches, passe 3 pts de plus, 24 à 7, ce sera le score aux agrumes. Une mi-temps maîtrisée et c’est bien ce qu’il faut retenir de ce premier acte tout à l’avantage des locaux.
Ça va changer, on va charger au retour des “écuries” et la remontée de bretelles qui va avec. Ébé non, que dalle ! Les Montois ne lâchent rien et Perpi ne s’en sort pas, Coly toujours lui aggrave le score à la 47ème, 27 à 7. La mêlée landaise, clairement dominatrice maintenant ainsi que le jeu au pied de pression ou d’occupation, nous sortent des rares situations difficiles, Perpi, perturbé, dominé dans tous les secteurs du jeu, balbutie son rugby et n’arrive pas à refaire surface, d’autant qu’à la 67ème, Garrault arrache un ballon à Tisley, fixe et libère Naituvi pour sa 2ème réalisation vespérale. 34 à 7 après la conversion de Coly impeccable dans l’exercice et bonus offensif. C’est désormais l’enjeu, conserver l’avantage de ce bonus amplement mérité. C’est pourtant l’USAP qui a la balle, et conserve, on joue l’ultime minute et Taumeopeau s’écroule derrière la ligne jaune et noire et nous enlève le bonus par la même occasion, 34 à 14 score final et des raisons d’espérer, un jeu simple et maîtrisé, un 8 ultra dominant même lors des 20 dernières minutes ou 6 joueurs issus de la formation montoise constituent l’essentiel du pack, des joueurs majuscules qui deviennent des leaders naturels, Becognée bien-sûr, mais ça devient lassant tellement il nous habitue à ces performances, la charnière Coly/Talès qui conjugue jeunesse et expérience dans laquelle le jeune demi de mêlée, impeccable dans la conduite du jeu et dans son jeu au pied, prend une tout autre dimension, mais aussi Muzzio devenu plus discipliné, mais quel guerrier ! Difficile pourtant de ne pas citer tous les autres, titulaires ou remplaçants tant ils ont, hier, tous apporté leur pierre à un édifice qui semble désormais plus solide que jamais.
signé Pastabal40