On y va ! Mais où ?
Samedi, nous serons repartis pour une nouvelle édition de ce marathon que constitue cette Pro D2 qui commence à l’été languissant, traverse le décourageant hiver pour s’achever quand fleurissent les pâquerettes.
Bizarre compétition où seuls trois ou quatre clubs ambitionnent sérieusement d’accéder au Top 14, quatre ou cinq autres limitent leurs espoirs à demeurer à cet étage et le reste balance entre figuration plus ou moins brillante, voire qualification éventuelle et montée aussi hasardeuse que porteuse de risques. A priori, suivant la teneur des discours officiels, le Stade Montois fait partie de ces SDF (sans détermination fixe). Attitude qui n’est pas sans fondement mais ne devrait-on pas, du coté des clubs concernés, s’interroger sur une formule de championnat qui nous laisse le club entre deux chaises.
Nous attaquons par un déplacement chez une de ces équipes qui est parvenue la saison dernière, de façon inattendue, en phase finale. En pratiquant un jeu aéré et offensif, le Racing-club narbonnais s’est hissé dans les cinq, logiquement battus en demi-finale par les agenais.
Rien ne dit qu’ils pourront renouveler cette année le même parcours, leur équipe ayant, a priori, perdu un peu de son potentiel. Un des leaders, le demi de mêlée Valentine a rejoint Béziers, les centres Lima et Grammatico sont partis à Carcassonne, le pilier et capitaine Petit a raccroché, le seconde ligne Aurignac n’est plus là et le troisième ligne Beaux est devenu catalan. Le groupe reste à forte teneur sudiste, avec une douzaine de joueurs venant de cet hémisphère. Ce club nous ressemble, passé prestigieux, moyens financiers de même ordre, engouement du public comparable… et mêmes doutes sur le futur.
Sur un strict plan sportif, les interrogations des supporters audois se portent donc plutôt sur la solidité du cinq de devant. Pour le reste, l’équipe devrait conserver le style qui lui a réussi en 2013-2014.
Du coté montois, l’entame s’envisage avec certaines garanties sans pour autant posséder des certitudes. L’encadrement sportif apparaît plus cohérent, l’effectif s’est rafraîchi, même étoffé à certains postes mais, pour l’heure, un vrai leader fait toujours défaut, la valeur de la seconde ligne renouvelée reste à démontrer et existe-t-il une vraie doublure à Taulanga ? Les matchs amicaux ne confortent ou n’inquiètent que ceux qui leur accordent plus d’importance qu’ils n’en ont. La vérité ne sort que de la compétition officielle et nous en sauront plus dès samedi soir.
signé Bourdon
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